Puisqu'il a la liberté de penser, il a celle d'agir. Sans libre arbitre, l'homme serait une machine.»
Le libre-arbitre, c’est la possibilité pour l’Esprit incarné ou désincarné de procéder selon sa volonté, selon sa détermination. Il peut donc agir suivant sa liberté de penser, de juger ; il peut choisir comment faire. Mais ce libre-arbitre n'est pas total, il n’est pas complet car il est relatif à l'évolution de l'être.
Les Esprits sont créés simples et ignorants, mais avec l'aptitude à tout acquérir et à progresser, en vertu de leur libre arbitre. Par le progrès, ils acquièrent de nouvelles connaissances, de nouvelles facultés, de nouvelles perceptions, et, par suite, de nouvelles jouissances inconnues aux Esprits inférieurs ; ils voient, entendent, sentent et comprennent ce que les Esprits arriérés ne peuvent ni voir, ni entendre, ni sentir, ni comprendre. Le bonheur est en raison du progrès accompli ; de sorte que, de deux Esprits, l'un peut n'être pas aussi heureux que l'autre, uniquement parce qu'il n'est pas aussi avancé intellectuellement et moralement, sans qu'ils aient besoin d'être chacun dans un lieu distinct. Quoique étant à côté l'un de l'autre, l'un peut être dans les ténèbres, tandis que tout est resplendissant autour de l'autre, absolument comme pour un aveugle et un voyant qui se donnent la main ; l'un perçoit la lumière, qui ne fait aucune impression sur son voisin. Le bonheur des Esprits étant inhérent aux qualités qu'ils possèdent, ils le puisent partout où ils le trouvent, à la surface de la terre, au milieu des incarnés ou dans l'espace.
Ainsi, dans les premières phases de l'évolution, l'Esprit n'a presque aucun libre arbitre et il est souvent soumis au déterminisme. Manquant de capacités pour une bonne évaluation des choix, l’Esprit a un savoir ainsi qu’une expérience limitée. Sa volonté n’est pas très bien définie. Dieu, à travers des Esprits plus élevés, compense cette incompétence, en lui dessinant le chemin à suivre. Ainsi, l'Esprit est mis devant des situations qu'il n'a pas choisies mais qui sont programmées par des guides spirituels afin de stimuler son développement intellectuel et moral.
Le déterminisme et le libre arbitre coexistent sur le chemin du destin, tous deux répondent à des déterminations divines basées sur la loi d’amour. Il y a plus de déterminisme dans les bas niveaux de l’évolution. Il y a plus de libre arbitre avec le développement des valeurs de l’éducation et de l’expérience. A mesure que l’homme se responsabilise, il organise le déterminisme de son existence aggravant ou diminuant la rigueur de son épreuve afin de pouvoir s’élever.» En effet, à mesure que l’Esprit évolue, il commence à acquérir de l'expérience et à développer ses facultés. Il peut alors choisir. En comprenant le plan divin, ce libre-arbitre s’agrandira encore jusqu'à ce que l'Esprit ne soit sujet à aucun déterminisme et adhère pleinement à une évolution en accord avec les lois divines. A l'exemple de Jésus qui dit : «Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j'entends, je juge et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.» Jean 5. 30
Sur Terre, lorsque l’Esprit s’incarne, il y a encore des conditions qui nous sont imposées par la providence divine afin de pouvoir avancer selon la loi du progrès. Par exemple, on doit s’incarner et se désincarner.
L'incarnation est nécessaire au double progrès moral et intellectuel de l'Esprit : au progrès intellectuel, par l'activité qu'il est obligé de déployer dans le travail ; au progrès moral, par le besoin que les hommes ont les uns des autres. La vie sociale est la pierre de touche des bonnes et des mauvaises qualités. La bonté, la méchanceté, la douceur, la violence, la bienveillance, la charité, l'égoïsme, l'avarice, l'orgueil, l'humilité, la sincérité, la franchise, la loyauté, la mauvaise foi, l'hypocrisie, en un mot tout ce qui constitue l'homme de bien ou l'homme pervers a pour mobile, pour but et pour stimulant les rapports de l'homme avec ses semblables ; pour l'homme qui vivrait seul, il n'y aurait ni vices ni vertus ; si, par l'isolement, il se préserve du mal, il annule le bien.»
Ce choix est également fait pour certaines maladies. Quand elles sont douloureuses et difficilement supportables, le choix est fait par des Esprits supérieurs.
On s’aperçoit que la loi de cause à effet, conséquence de nos actes bons ou mauvais, nous entraine sur le plan terrestre ou sur le plan spirituel vers certaines épreuves ; on a certes un certain libre-arbitre pour agir mais la loi divine nous oblige à en récolter le résultat. Mais, peu à peu, à force de discipline et de compréhension, on peut suivant notre degré d’évolution, acquérir une certaine forme de liberté et avoir la possibilité en nous réincarnant de choisir une nouvelle existence dans un milieu familial ou social plus ou moins favorable ; dans un milieu aisé ou pauvre qui nous ouvre à l’égoïsme ou à l’entraide.
On peut aussi choisir notre corps physique qu’il soit parfait ou malformé.
On peut choisir les circonstances d’évènements pour prendre conscience de nos faiblesses ou au contraire éveiller nos forces. Ce choix des épreuves nous permet en toute conscience de développer nos qualités morales et corriger nos défauts. Il peut aussi nous permettre de réparer des injustices, des erreurs judicaires, des préjudices à autrui.
On peut reconnaître, que le progrès des Esprits est lent parce qu'il dépend du libre-arbitre de chacun, du comment il profite ou non des expériences et du comment il réagit à ce qui se passe.
Le but final est la perfection, c'est-à-dire le développement de ses facultés dans le plus haut niveau qu'on puisse concevoir. Nous arriverons tous à cette perfection plus ou moins rapidement selon nos efforts personnels et c’est pour cette raison que comme Allan Kardec, nous adhérons à sa devise : «Naitre, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la loi.»
La loi du progrès nous y pousse lentement sans jamais rétrograder puisque l’on ne peut perdre nos qualités et nos connaissances acquises. Tout ce qui nous hausse vers la lumière, nous hausse vers la liberté et celle-ci s'épanouit, pleine et entière, dans la vie supérieure. Dès que l'âme subit moins le poids des fatalités matérielles, elle s'élève davantage et se rapproche du divin.
Elevons-nous donc avec la conscience que nous serons libres, affranchis des chaînes de la fatalité et planant sur le monde par la supériorité des qualités acquises.
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