Piste de réflexion : La longue maladie est une bénédiction méconnue des hommes, et constitue un précieux cours préparatoire de l’âme pour la grande libération ?

Comment définir et quelles sont les maladies chroniques?

 Les maladies chroniques sont celles de longue durée et à progression généralement lente. Elles sont la principale cause de mortalité dans le monde, qui en 2008, représentait 63% de tous les décès dans le monde. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit comme maladie chronique les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète. L'OMS inclut également dans cette liste les maladies qui contribuent à la souffrance des individus, des familles et de la société, telles que les troubles mentaux et neurologiques, les maladies buccales, osseuses et articulaires, les troubles génétiques et les pathologies oculaires et auditives. Elles exigent toutes une attention continue ainsi que des efforts des gouvernements et des familles.

Selon l'OMS, qu'est la qualité de la vie?

L'OMS définit la qualité de la vie comme étant la perception de l'individu sur sa position dans la vie, dans le contexte de la culture et des systèmes de valeurs où il vit, et en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et préoccupations. Ainsi, pour une même maladie, avec le même degré d'intensité, la qualité de vie des personnes peut être complètement différente, en fonction de leur histoire et de leur croyances.

Comment considérer la qualité de vie en cas de maladies chroniques? 

De plus en plus, des informations sur la qualité vie sont considérées tant comme indicateurs pour l'évaluation de l'efficacité, du rendement et de l'impact de certains traitements sur quelques maladies, que pour la comparaison de procédés de contrôle de problèmes de santé. Le fait de penser davantage à la qualité de vie et de développer les recherches dans ce domaine peut entraîner des changements dans les pratiques de soins et la consolidation de nouveaux paradigmes dans le processus santé-maladie, qui peuvent être d'une grande importance pour surpasser les modèles de soins éminemment biologiques qui négligent d'importants aspects socio-économiques, culturels, psychologiques et spirituels dans les actions de promotion, de prévention, de traitement et de réhabilitation dans la santé.

Cliniquement, qu'est-ce qui cause ou suscite la chronicité d'une maladie? 

La médecine n'a pas encore les moyens de guérison pour certaines maladies ou leurs séquelles, ce qui oblige à maintenir le traitement à long terme, et parfois pour la vie.

L'expérience physique est-elle un facteur décisif pour la meilleure élévation spirituelle? 

La maladie incurable comporte des expériences positives. Que seraient les êtres humains sans les expériences douloureuses qui pourrissent leur vanité? Jusqu'où pourraient aller l'orgueil et le personnalisme humain, sans la menace constante de la chair fragile et tourmentée? La longue maladie est une bénédiction méconnue des hommes, et constitue un précieux cours préparatoire de l'âme pour la grande libération. Sans la maladie étendue dans le temps, le succès rapide dans le travail de la mort est très difficile à atteindre.

Comment établir un parallèle entre ces maladies et la spiritualité?

 La spiritualité nous enseigne que la maladie est un processus d'ajustement à la Loi de Dieu que nous avons enfreinte dans la vie présente ou dans une vie passée, et constitue une ressource nécessaire pour nous remettre en harmonie avec la Loi divine.

La maladie et la difficulté sont parfois les béquilles qui nous aident pendant les longues périodes de rajustement.

Y a-t-il des recherches mettant en avant la spiritualité comme facteur d'une meilleure qualité de vie dans les maladies chroniques? 

Les études indiquent que les patients gravement malades se tournent souvent vers des pratiques spirituelles pour les aider à faire face à ces événements, parce que la spiritualité semble aider le processus d'ajustement et réduit certains effets psychologiques négatifs que beaucoup subissent. Il y a peu de recherches étudiant directement les mécanismes par lesquels la spiritualité peut conduire à une meilleure adaptation, à la guérison et au contrôle de la maladie. La prière et la méditation ont été associées à la relaxation, à un sentiment accru de contrôle et à l'augmentation de l'effet placebo. Des études de laboratoire et cliniques lient ces états à l'amélioration du fonctionnement des systèmes physiologique, biochimique et immunitaire. Les pratiques spirituelles, en particulier celles associées à la religion formelle, peuvent être associées à la réduction des comportements à risque pour la santé (tabagisme, alcoolisme, drogues, par exemple), et à un soutien social renforcé. 

Par contre, les recherches concernant l'influence de la spiritualité sur la qualité de vie sont nombreuses, par exemple: 

- Pour le cancer: les malades du cancer qui manifestent un fort lien de spiritualité augmentent les sentiments de paix, de réconfort et de soutien, souffrent moins des effets de la fatigue, ressentent des douleurs moins intenses , et moins d'anxiété. La spiritualité est une composante si importante pour la récupération d'un patient atteint du cancer, qu'elle devrait être intégrée dans les mesures et outils valides pour la qualité de vie.

- Pour les maladies cardiovasculaires: une étude d'observation a démontré un lien entre la fréquentation régulière à l'église et une diminution de la mortalité causée par maladie coronarienne dans un échantillon de 393 patients dans une unité de soins coronariens. La fréquentation de lieu de culte a également été liée à un abaissement de la pression artérielle, ce qui peut être un mécanisme par lequel la spiritualité peut influer sur la récupération des maladies cardiaques.

Il peut aussi arriver que la religion soit un facteur négatif dans la lutte contre la maladie, lorsque la personne croit que cette maladie est une punition divine ou un abandon de Dieu. Dans une unité de soins palliatifs avec pronostiques de jours ou de semaines, ces croyances ont été positivement associées à l'anxiété, à la confusion, à la dépression, et négativement associées au bien-être physique et émotionnel, à la qualité de vie. Chez des patients atteints de douleur chronique elles ont été associées à une douleur plus intense ou plus longue.

 

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