Jusqu’à présent, J'ai toujours mis en évidence toutes les actions de défense des droits, comme le font par exemple
Amnesty International ou Human Rights Watch. Mais ces organismes sont d’origine anglo-saxonne, ce qui pourra toujours irriter certains qui déjà ne s’alarment plus devant les horreurs perpétrées d’où qu’elles viennent. Et c’est bien là que le bât blesse
dans les états autoritaires d’aujourd’hui qui ne supportent plus la moindre critique parce que déjà, s’ils ont perdu leur âme, ce
n’est pas pour eux un problème puisqu’ils estiment qu’un régime autoritaire est bien plus efficace et bénéfique qu’un système
démocratique.
Dans ce concert des nations qui ont changé de modèle, on observe des situations insolites. Considérons par exemple ce
grand ensemble économique baptisé les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South Africa), un ensemble sans aucun doute très
utile quant aux échanges économiques mondialisés. Mais à y regarder de près, la majorité de ses composants ont des systèmes
à tendance autoritaire, y compris en considérant d’autres pays ayant rejoint ce groupe de façon informelle comme l’Arabie
saoudite et l’Iran et quelques autres qui entretiennent des relations économiques avec ces puissances. Nous relevons
alors seulement deux pays pouvant réellement se réclamer de la démocratie, le Brésil et l’Afrique du Sud, l’Inde étant dans un
entre-deux avec cependant des élections à peu près acceptables.
Il n’y a sans doute rien à démontrer à partir de cela, sinon que le colonialisme d’antan (occidental) a été remplacé par un autre,
mais en tout cas le chemin montré est celui des pouvoirs autoritaires dans une perspective inquiétante pour l’avenir de cet
ancien tiers monde appelé aujourd’hui le Sud global dépendant des nouvelles puissances de l’Asie.
Il faut cependant relativiser cet état de fait probablement provisoire,car les états du grand Sud voient leurs propres intérêts
dans un relation qui peut être bipartite en négociant à la fois avec la Chine et avec l’Occident. De plus, nombre de ces états étaient
des dictatures corrompues et le sont encore, ce qui nous obligera à des avancées diplomatiques plus volontaires pour tenter de
renouer avec ces pays et les aider à se transformer, comme l’a souvent préconisé Dominique de Villepin* dont les interventions
sont toujours remarquées, démontrant un optimisme fondé sur un appel à des relations diplomatiques plus soutenues, plus
régulières et insistantes, afin de faire pression pour aboutir à des solutions négociées.
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