Dans cette perspective d’un monde divisé en deux camps où de nouvelles puissances s’opposent, la spiritualité pourrait une
fois encore prêcher la sagesse, la liberté et la fraternité. Ce fut le cas en d’autre temps, lorsque par exemple Martin Luter King au
nom de l’humanisme et de sa foi chrétienne, menait la lutte des droits civiques obtenus en 1965 au États Unis. De même lorsque
Gandhi militait pour l’indépendance de l’Inde (1946), il voulait également éviter la partition du pays due à la mésentente entre
indouistes et musulmans. Nelson Mandela, lui aussi, après vingt-six ans de prison persévérait dans sa lutte, parvenant à mettre fin
à l’apartheid. Ainsi là où le vent nouveau de l’humanisme et de la spiritualité a soufflé, les luttes ont conduit à des changements
importants. Là où la spiritualité d’une liberté s’est manifestée, bien sûr il y eut de nombreuses victimes, comme par exemple
chez les Sans terre du Brésil, victimes parmi les prêtres catholiques et des laïcs appartenant au mouvement de la théologie
de la libération. Même encore aujourd’hui, nous savons très bien que ces mouvements lorsqu’ils sont actifs, ne plaisent pas à
tout le monde y compris chez les croyants ou bien-pensants qui restent figés dans le monde d’un certain conservatisme sécuritaire
conduisant à toutes les ségrégations aussi bien sociales que d’exclusion en fonction des différences.
Maintenant concernant le spiritualisme plus spécifiquement spirite, toutes les valeurs éthiques et morales ont été édictées
depuis les origines. Faut-il les rappeler ? Sans doute est-ce toujours nécessaire car comme toute pensée, le spiritisme a eu lui
aussi ses dérives, la principale étant celle des fatalités expiatoires comme s’il fallait se résigner devant toutes les injustices qui
seraient le résultat de dettes à payer.
La spiritualité dite enseignante de progrès n’a jamais conçu les choses ainsi. Il y fut toujours question d’égalité des droits, de libre arbitre et de responsabilité. Et en passant de l’individuel au collectif, elle s’était déjà positionné sur les grands sujets de l’égalité entre les hommes et les femmes, de la liberté et de la responsabilité face à des grands problèmes de société comme celui de la peine de mort.
Nous avons donc à prendre notre part concernant les grandes questions d’aujourd’hui. Les humains sont tous esprits réincarnés
de même nature, ayant vécu diverses conditions lors de leurs vies antérieures, étant appelés à s’interroger, non plus seulement
sur eux-mêmes et sur leur destin, mais sur leur rôle dans les sociétés. Un nouveau monde est à construire étant donné les
urgences qui s’imposent, l’urgence climatique incontournable qui demande une vraie volonté ; et puis l’urgence d’une paix à
rechercher face aux périls produits pas les fauteurs de guerre qui n’on aucun souci de la préservation des milieux naturels
et encore moins de l’intégrité physique des populations. Nous sommes arrivés au stade où notre monde doit choisir son avenir
au plus vite. Et sur ce point la spiritualité spirite peut être d’un apport déterminant pour voir la vie autrement, intellectuellement
et moralement. Il nous faut conjuguer toutes les urgences et en concordance avec le monde des esprits prier pour l’évolution des consciences, pour la fin des conflits et des dictatures.
Dans ce même ordre d’idée, nous avons une pensée toute particulière pour nos amis spirites du Venezuela qui sont affligés par
les résultats falsifiés des dernières élections présidentielles, au moment où Nicolas Maduro leur a volé le retour à la démocratie
tant espéré. Gageons que certains recours internationaux soient encore possibles.
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