Petit rappel des termes souvent utilisés dans la spiritualité enseignante avec une petite mise au point.
Le péché :
est une erreur comme acte commis en dissonance avec la loi naturelle ou divine
Expier, c’est souffrir des conséquences d'un acte commis librement, en vertu des lois naturelles et de cause à effet. Cette souffrance est suivie de la réparation nécessaire.
La punition c’est récolter ce que l’on a semé, en vertu de la loi naturelle de cause à effet. La punition est donc l’application de la loi naturelle de l’action et de la réaction.
l’expiation n’est pas tout à fait la même chose que la réparation. L’expiation est plutôt la souffrance qui résulte de la loi de cause à effet ou de la loi de la nature, comme Kardec la définit :
EXPIATION, peine que subissent les Esprits en punition des fautes commises pendant la vie corporelle. L'expiation, comme souffrance morale, a lieu à l'état errant ; comme souffrance physique, elle a lieu à l'état corporel. Les vicissitudes et les tourments de la vie corporelle sont à la fois des épreuves pour l'avenir et une expiation pour le passé.
Souffrir des conséquences de ses actes ne permet pas d’effacer la faute. Ainsi expier, c’est-à-dire souffrir ne vaut pas réparation complète, c’est-à-dire effacement total de la faute. Un travail positif est nécessaire pour réparer une faute car souffrir/expier ne suffit pas.
- Une condition inhérente à l'infériorité des Esprits est de ne point voir le terme de leur situation et de croire qu'ils souffriront toujours. C'est pour eux un châtiment qui leur paraît devoir être éternel.
- Le repentir est le premier pas vers l'amélioration ; mais seul il ne suffit pas, il faut encore l'expiation et la réparation.
Repentir, expiation et réparation sont les trois conditions nécessaires pour effacer les traces d'une faute et ses conséquences.
Le repentir adoucit les douleurs de l'expiation, en ce qu'il donne l'espérance et prépare les voies de la réhabilitation ; mais la réparation seule peut annuler l'effet en détruisant la cause ; le pardon serait une grâce et non pas une annulation.
- Le repentir peut avoir lieu partout et en tout temps ; s'il est tardif, le coupable souffre plus longtemps.
L'expiation consiste dans les souffrances physiques et morales, qui sont la conséquence de la faute commise, soit dès la vie présente, soit, après la mort, dans la vie spirituelle, soit dans une nouvelle existence corporelle, jusqu'à ce que les traces de la faute soient effacées.
- La réparation consiste à faire du bien à celui à qui on a fait du mal. Celui qui ne répare pas ses torts en cette vie, par impuissance ou mauvais vouloir, se retrouvera, dans une existence ultérieure, en contact avec les mêmes personnes qui ont eu à se plaindre de lui, et dans des conditions choisies par lui-même, de manière à pouvoir leur prouver son dévouement, et leur faire autant de bien qu'il leur a fait de mal.
Il est clair que tous ces concepts peuvent s’exprimer avec d’autres mots, moins lourds culturellement. L’hindouisme l’a fait par exemple avec une notion proche qui est le karma. Cette notion sous-entend néanmoins une notion de fatalité qui n’existe, dans la philosophie spirituelle, que dans la loi de cause à effet : la cause cessant d’exister, suivant l’orientation de notre libre-arbitre vers le bien, l’effet s’atténuera et disparaîtra progressivement.
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