Alfred de musset (1810/1857)

«L’enfant terrible» du romantisme était soumis aux influences les plus diverses qu’il remarquait lui-même  : «Oui, disait-il,
je subis le phénomène que les thaumaturges appellent possession. Deux Esprits se sont emparés de moi.»


Le poète entrait en transe, il était à la fois un poète inspiré et un médium voyant et auditif : «Voilà bien des années que j’ai des visions et entends des voix. Comment en douterais-je quand tous mes sens me l’affirment… Que de fois, quand la nuit tombe, j’ai vu et entendu le jeune prince qui me fut cher et un autre de mes amis frappé en duel devant moi. Il me semble aux heures
où cette communion s’opère, que mon esprit se détache de mon corps pour répondre à la voix des Esprits qui me parlent.
(…) Vous souvenez-vous des craquements, des soupirs, des bruits de pas et des rumeurs étranges qui m’ont obsédé dans
ma chambre ? Peut-être était-ce le monde invisible qui voulait entrer en communication avec moi et se trouve-t-il dans
mon œuvre une partie involontaire. (…) L’inspiration est une suggestion, on ne travaille pas, on écoute, on attend, c’est
comme un inconnu qui vous parle à l’oreille.»

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